Nous avons passé 5 semaines dans ces deux pays pendant l’été 2022. Une dizaine de jours côté américain, le reste côté canadien. C’est suffisant pour visiter les parcs et villes les plus emblématiques, tout en prenant son temps. Nous avons fait deux grosses sessions de route pour rejoindre et repartir des Rocheuses, les autres trajets étaient courts et toujours très agréables.
Ce que nous avons aimé :
- Les paysages. Il n’y a pas à dire, c’est vraiment exceptionnel et très nouveau par rapport à ce qu’on a pu voir dans d’autres pays. Même si on retrouve la plupart du temps le trio forêt-cascades-lacs, chaque endroit est différent et on ne s’en lasse pas (les enfants ne sont pas trop de notre avis !). Coup de cœur particulier pour le Lake Louise et les glaciers.
- Les randonnées. Pour les amoureux de la marche, le Canada est un vrai paradis ! Il y en a pour tous les goûts, mais c’est souvent en grimpant en altitude que les panoramas sont les plus féériques. On s’est d’ailleurs souvent dit que, contrairement aux grands parcs nationaux américains, c’est le meilleur moyen de profiter des beautés du Canada : des voyageurs qui ne peuvent pas ou ne veulent pas randonner seront frustrés, car ils ne verront pas grand-chose.
- Le climat était parfait. Dans les montagnes le thermomètre affichait entre 5 et 10 degrés le matin, mais les températures montent vite pour atteindre aux alentours de 25° l’après-midi. On n’a souffert ni de la chaleur ni du froid et on a eu juste un peu de pluie à Jasper, sans que ce soit contraignant. Et puis quel bonheur de pouvoir faire des batailles de boules de neige en plein été et en tee-shirt !
- L’organisation. Que ce soit aux USA ou au Canada, la gestion des parcs nationaux est top. La France devrait en prendre de la graine ! À l’entrée ou au visitor center, il y a toujours des cartes détaillées avec les balades classées par niveau de difficulté, le temps de marche, le dénivelé, etc. Sur place, les sentiers sont parfaitement indiqués et bien entretenus. Il faut dire que les rangers font un boulot formidable et sont une source inestimable d’informations et de conseils. Certes, les visiteurs payent pour tout cela : le Pass Canada nous a coûté 150€ (valable un an pour tous les passagers du véhicule), mais ça les vaut largement !
Ce qu’on a moins aimé :
- Les moustiques. Dès le passage de la frontière pour entrer au Canada, ils sont partout ! En forêt, à une haute altitude, en ville… PARTOUT. On a même dû acheter une bombe bien cracra tellement c’était insupportable et on a bien souvent mangé dans le camping-car parce qu’on en pouvait plus. C’est clairement un pays que nous déconseillons de visiter en camping classique. Par contre on n’en a pas vu un seul aux États-Unis, bizarre… on se dit que c’est sûrement à cause de la végétation qui est très différente.
- Ne pas avoir vu plus d’animaux. On a été un peu déçus, nous qui pensions voir des ours à gogo, que nenni ! On en a vu 2 en tout en pour tout : un bébé qui passait furtivement derrière le camping-car et un adulte qui a traversé l’autoroute devant nous. Quant aux cervidés du type orignal ou caribou…zéro.
- Les prix. À cause du taux de change (1$=1€), ce voyage nous a coûté environ 20% plus cher que ce qu’on avait prévu. Le Canada est hors compétition, surtout dans les parcs où les tarifs défient le bon sens. On s’en est sorti en faisant de grosses courses au Walmart et en mangeant pas mal de pâtes…
- La pauvreté et la drogue sont très présentes dans les villes de ces deux pays. C’était notre 6e voyage aux USA et là nous avons vu la crise des opioïdes de manière assez brutale : les addicts sont partout, de toutes les classes sociales, de tous les âges. Idem au Canada, contrairement à ce qu’on pouvait imaginer. Nous avons donc réduit notre séjour dans chaque ville prévue sur notre itinéraire, c’était trop choquant, en particulier pour les enfants.